Cette reprise de Mick Jagger est, je crois, mon tout premier enregistrement. Dès que j'ai eu la capacité de faire quatre notes de guitare à la suite et en rythme, et dès que j'ai compris qu'on pouvait superposer autant de voix qu'on voulait sur garage band, j'ai fait ça. A croire que ce que je disais là, alors, était une chose qui me tenait à coeur, à travers ce poème que je n'avais pas écrit, cet air où je n'étais pour rien. Je voulais parler à l'angel in my heart et qu'il me parle. Il fallait plusieurs voix.
Aujourd'hui, à la veille de vous offrir mon premier roman, L'Adoration, j'ai une affection particulière pour ce vieil enregistrement. Comme si mon Adoration y était déjà contenue tout entière, en plis resserrés encore dans le cocon épais des mots d'un autre.